Non à "No Kids". Oui à "No Cons"

     La Haut Fonctionnaire à l'enfance Sarah El Haïri s'attaque au "No Kids", et plus particulièrement aux hôtels, restaurants, centres de vacances, gîtes qui refusent les enfants et promettent à leurs clients de passer des séjours agréables sans être importunés par les cris, pleurs et jeux des plus jeunes d'entre nous. Une fois n'est pas coutume, je suis en soutien de cette proposition. Déjà, cette tendance d'écarter les "bambins" est une preuve de non tolérance mais surtout un acte de discrimination. De nombreuses choses m'irritent au quotidien, mais la liberté des uns s'arrêtent quand commence celles des autres. En poussant le raisonnement de ces farfelus égoïstes, pourquoi ne pas : 

- créer des supermarchés interdits aux inactifs le week-end afin de permettre à ceux qui travaillent toute la semaine de faire leurs courses tranquillement,

- créer des zones interdites aux cyclistes qui nous enquiquinent sur les routes en roulant en peloton sans voiture balai, en discutant  côte à côte rendant difficile leur dépassement, en grillant les feux rouges ou les stops car en cas d'accident l'automobiliste est responsable, ne respectant pas les passages piétons mettant la vie des marcheurs en danger

- créer des voies urbaines multivoies interdites aux motards qui zigzaguent entre les véhicules alors qu'ils roulent à plus de 50km/h en mettant en péril leur vie (c'est leur problème) mais surtout celles des automobilistes. C'est d'autant plus rageant quand ils se permettent d'exprimer leur colère, voire de taper sur votre véhicule alors qu'ils ne respectent pas le code de la route

    La liste de ces initiatives similaires est infinie car chacun a des comportements qu'il ne supporte pas en fonction de ses valeurs, son mode de vie, ses convictions. Le monde deviendrait invivable mais surtout des clans se formeraient devenant de moins en moins tolérants vis à vis des autres augmentant ainsi les risques d'actes de violence. Ce type d'initiative montre bien l'état de notre société égoïste. 

    Mais comment peut-on arriver à ces aberrations, preuve s'il en est du manque de tolérance ? Deux phénomènes en sont la cause : l'individualisation de notre société et le déclin de l'éducation de la jeunesse. 

    Nos chères têtes blondes sont de moins en moins bien élevées à cause de l'abandon et le laxisme des parents. Déjà, la doctrine libertaire voire "woke" impose l'apprentissage des valeurs par l'expérience et la compréhension. Elle est un dérivé des doctrines Rousseauistes (Jean-Jacques et pas Sandrine) développées dans l'Emile. N'oublions pas que Jean-Jacques est un expert en éducation, sachant qu'il a abandonné ses cinq enfants et ne s'en ai jamais occupé. L'endoctrinement relayé par les médias et l'éducation nationale est un frein à la bonne éducation. Les valeurs sont à enseigner par les parents et les enfants doivent être punis en cas de non respect. Certains utopistes vous rétorquerons que le dialogue est la seule solution. J'ai eu quatre enfants. Je peux vous affirmer que le dialogue n'a jamais empêcher un enfant de se rouler par terre, de faire des colères quand il n'obtenait pas ce qu'il voulait. Il faut instaurer une discussion avec nos enfants. C'est nécessaire et ça permet de contrôler toute dérive. Mais il faut aussi fixer des limites claires et réprimander si nécessaire. Les chérubins d'aujourd'hui ne sont plus tenus par leurs parents. Ceux-ci étant déjà très peu exemplaires. Comptez le nombre de personnes qui disent bonjour et merci dans une boulangerie, vous serez surpris. Et toutes les incivilités commises par les adultes  (téléphone dans le TGV, non respect du code de la route par les automobilistes mais surtout les cyclistes....). N'oublions pas que les enfants sont des miroirs et nous singent pensant que notre comportement est la norme. Ensuite, ne pas s'occuper des enfants arrangent les parents : que c'est fastidieux de réprimander son enfant et de lui tenir tête pour lui inculquer la bienséance et la politesse, que c'est fatigant de faire faire les devoirs pour apporter à sa progéniture une culture qui lui permettra d'avoir du recul par rapport aux idées reçues, que c'est gênant ces bambins qui nous empêchent de nous occuper de la seule chose qui compte de nos jours c'est à dire soi même. Demandez aux instituteurs. Ils vous diront tous que le premier frein à l'éducation est la non volonté des parents de s'occuper de leurs enfants, de les faire grandir, de les éduquer. Un changement de mentalité est nécessaire passant par la  responsabilisation des parents. Ils sont redevables des actions, bonnes ou mauvaises, de leurs enfants jusqu'à leur majorité. Ils doivent donc assumer ce rôle et payer au sens propre comme au figuré les errements de leur progéniture.

   L'autre cause est l'égoïsme de notre société. Chacun ne pensant qu'à soi estimant qu'il est le centre du monde. Et il y a des spécialistes, des experts.... des "cons" pour le dire de manière plus explicite. Ils sont faciles à reconnaître, ils osent tout. Que penser du voisin qui demande un samedi après midi à des enfants de 6 ans qui fêtent un anniversaire de se taire et qu'ils l'enquiquinent (traduction polie de la réflexion). Et du sportif qui gare sa voiture sur le trottoir à côté du gymnase obligeant les personnes avec des poussettes et les jeunes enfants à aller sur la route alors qu'il y a un parking gratuit à 100 mètres quasiment vide ? Et du bobo parisien qui demande de supprimer la cloche du village ou qui porte plainte parce qu'un coq chante le matin ? L'individualisme est devenu la norme. Qui s'implique dans les organisations caritatives hormis certains retraités souhaitant occuper leur journée et de rares bénévoles (que j'admire pour leur dévouement) ? Le français, et en particulier le citadin, ne supporte plus les contraintes de la vie en communauté. Il voudrait profiter de tous les avantages sans en assumer les conséquences. Il oublie que sans enfant, il n'y a pas d'avenir et que sans eux notre société est amené à disparaître (cf l'article suivant https://elucubrations-citoyen-lambda.blogspot.com/2025/03/sans-enfant-pas-davenir.html). Sans enfant, plus de retraite, plus de chômage, plus de sécurité sociale car plus de cotisant. Il faut aussi réfléchir à ces impacts. Nos compatriotes ont perdu tout recul et pensent à leur bien être à court terme sans penser aux conséquences futures. Aimons les enfants. Acceptons les pleurs, les cris de bébé, le bruit des jeux puis des soirées. Laissons la vie inonder notre quotidien et chassons les rabat joies aigris, égoïstes, intolérants. Plutôt que de faire des lieux nos Kids, aménageons les restaurants en créant des espaces pour les enfants. Vivons et ne devenons pas des morts vivants comme tous ces .....

   


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