La RATP : le vilain petit canard pour les droits des personnes à mobilité réduite !

    Pour les fêtes, poussé par un élan écologique, ou plus franchement économique, j'ai décidé d'aller de Paris à l'aéroport Charles de Gaulle en utilisant les transports en commun. Cadeaux obligent, j'étais accompagné d'une valise imposante et pesante. Et là, j'ai mesuré le calvaire que ce devait être pour les personnes ayant des difficultés pour se déplacer : handicapés, poussettes.... Certes, les accès sont facilités pour joindre la majorité des gares, la RATP s'en vantant allégrement. Par contre, une fois à l'intérieur rien n'est prévu et en particulier lors des transferts d'un métro à un autre. Avez-vous remarqué le nombre d'escaliers que l'usager doit utiliser pour changer de métro ? Et, il n'y a pas obligatoirement d'escalator, en particulier pour descendre. Et quand il y en a, ils sont régulièrement en panne ; les agents de maintenance devant être en arrêt maladie. Encombré de mes bagages, j'ai maudit les autorités parisiennes tout en relativisant mon sort ; cela ne m'arrivait qu'occasionnellement et pas régulièrement, voire quotidiennement.

    Agir semble être difficile autant pour le conseil municipal parisien que pour la direction de la RATP (et n'oublions pas que son PDG est un ancien premier ministre). Les élus parisiens sont les experts de la bienséance. Ils inondent les ondes de leurs conseils avisés, se positionnent comme les garants de mieux vivre. Ils prônent leurs idées et les érigent en axiome. Mais comment peut on être crédible alors qu'on ne respecte pas ses dires ? Toute personne ayant la moindre jugeotte se rend compte que le respect des personnes à mobilité réduite n'est pas appliqué. Comme disait ma grand-mère : "la langue n'a pas d'os" ce qui pourrait se traduire par "faire des promesses est aisé, les réaliser est compliqué"

    Faire la morale, expliquer aux gens la bonne conduite et ne pas appliquer les règles qu'on édicte est un irritant social. Ensuite, nos chers politiques de tout bord sont surpris du manque de confiance de nos concitoyens. Malgré plusieurs alertes dont les dernières législatives où les extrêmes représentent plus de 50% des électeurs, ils sont encore dans le déni. On est dans une situation similaire au début des années 1930 à Berlin ou en 1936 à Madrid ou Barcelone. La classe politique et les milieux "pseudo-intellectuels" étaient complétement déconnectés des réalités et ont sous estimé le danger totalitaire. La démocratie ne peut fonctionner qu'avec la confiance du peuple vis à vis de la classe dirigeante. Pour cela, il faut être exemplaire... Et c'est là que le bât blesse !!!

    La politique du "Fais ce que je dis mais ne fais pas ce que je fais" nous emmène droit dans le mur. Merci Madame Hidalgo


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