La critique est aisée mais l'art est difficile

     Le trafic de drogue est un réel fléau dans notre pays. Le nombre de règlements de compte est en perpétuelle croissance. Des quartiers populaires sont devenus de véritables forteresses où les forces de l'ordre ne peuvent pas pénétrer et où les habitants sont obligés de subir la dictature des dealers et trafiquants. Les enfants élevés dans ce milieu ne savent plus distinguer le bien du mal ; l'argent étant si facile à gagner sans suer. N'abordons pas les conséquences médicales. Avez-vous déjà vu une personne addicte. Elle est prête à tout faire pour avoir son "shoot" jusqu'à la prostitution, le vol, le crime.... Et plus catastrophique encore, cet argent sale finance les entreprises terroristes et les gouvernements autoritaires : la Syrie de Bachar el Assad, l'Afghanistan des talibans, l'Etat Islamique entre autres. 

    Et qu'avons nous fait sur le sujet jusqu'ici : RIEN

    La première proposition émise sur le sujet est celle du Ministre de la Justice consistant à mettre les trafiquants à l'isolement dans un même établissement pénitentiaire. Je ne suis pas compétent pour juger de la pertinence de cette action, mais je suis effaré de constater le nombre de réactions négatives sur le sujet. Hormis, la sous-directrice de la prison de Gradignan dont l'interview fut d'une neutralité affligeante, tous les autres intervenants ont tiré à boulets rouges sur l'initiative : "pas assez de place", "et les droits de l'homme", "c'est ingérable logistiquement" etc...

    Je réagis d'autant plus facilement que mon estime pour Gérard Darmanin est epsilonesque. Mais, pour une fois qu'un politique propose une solution, il faut instaurer un dialogue positif pour définir les avantages et les inconvénients, faire des contre-propositions constructives. Le "brainstorming" est le moyen le plus efficace pour résoudre une difficulté : proposer une idée, la discuter. Cela oblige à réfléchir autrement, à ouvrir son esprit, à être force de proposition. Mais ce mode de pensée n'est pas fait pour nos "pseudos élites politiques" qui se complaisent dans la critique et la négation. Attention, c'est de cette manière que des civilisations sont devenues trop campées sur leurs positions, n'ont pas évolué avec le temps et en ont disparu.

    J'ai l'impression que c'est le souhait de nos communicants. Pas de gouverner un pays mais plutôt de prôner l'immobilisme jusqu'à ce que le bateau coule. Réveillons nous avant de mourir. 

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